Le Festival Métamorphose a fêté son 35ème anniversaire à Béziers, les 14 et 15 juin derniers, dans une ambiance un peu particulière : sans déroger à la qualité, il a accusé une baisse de fréquentation, sur fond de restrictions budgétaires. Il s’est ouvert sur un message un peu solennel et d’un calme inhabituel de la part de son bouillant organisateur, Titus Devos : «Avec 650 visiteurs cette année, la fréquentation chute, car les coiffeurs souffrent ; les marques ont plus de mal à s’engager financièrement et si cela continue, je préfère arrêter plutôt que de proposer des plateaux qui baisseraient en qualité…» Les sponsors présents ont été immédiatement très sensibles aux inquiétudes de l’organisation, tout comme L’Eclaireur, partenaire de l’événement et fournisseur officiel du présentateur ! Nous en saurons plus avant la fin de l’année. En attendant, l’essentiel était là : une affiche de très haut niveau. Avec, pour commencer, un petit nouveau, Baka Baka, soutenu par Tigi. Ce jeune talent formé lors des concours du Festival était en charge de son premier plateau, très graphique, inspiré par l’architecture et notamment celle de l’Egypte. Le dimanche a également consacré les talents mixtes franco-anglais, avec deux plateaux très didactiques : celui de Mazella&Palmer (pour Wella) tout d’abord, puis d’Anne Veck (sponsorisée par Sublimo), venue tout droit d’Oxford mais française d’origine. Céline Antunes, nouvelle ambassadrice Essential Looks de Schwarzkopf Professional, a présenté un show dynamique sur un thème « United color » à la fois très coloré et ethniquement varié. Autre découverte française du Festival, et valeur sûre des studios, Kim Chincholle, soutenue par Sublimo, pour un plateau en duo avec le coiffeur homme et barbier Nicolas Mullie, qui représentait la marque Défi pour Homme. Ils ont donné à voir 4 plateaux de mariés élégants et techniquement impeccables. Les Français ont décidément du talent, comme l’a également démontré le show hommes d’Eugène Perma ; Fabrice Cornillon a su sublimer l’élégance urbaine ; Ludovic Géhéniaux a révélé sa maîtrise des colorations subtiles, dont une réalisée en direct, magnifique mixage d’un balayage et d’un tie&dye express. Les deux shows finaux ont joué sur le registre du rêve et de l’avant-garde, avec tout d’abord Wilfrid Karloff (soutenu par Goldwell), toujours aussi onirique, et Christophe Gaillet, coiffeur ambassadeur L’Oréal Professionnel, avec des textures et des constructions légères et élégantes. Le lundi a été consacré au concours Hair Master ainsi qu’aux formations.
Photo : Kim Chincholle © Brice Thiron
