Incomparable metteur en scène des shows des salons des ex-groupes Gérard Glémain, puis Regis France, intégrés ensuite au groupe Provalliance (Coiff&Co, City Looks, Intermède, Saint Algue), coiffeur studio et directeur artistique, l’électron libre William Le Pec trace de nouveau sa route en toute indépendance depuis 2013. Mais pas en solo, puisqu’il fait équipe de longue date avec sa femme, Céline. Ouverture de salons (à Stains, en Seine-Saint-Denis, à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, et plus récemment dans le 2ème arrondissement de Paris), formation, conseil en image, le coiffeur breton, toujours en quête d’authenticité et de rapports directs, a mille cordes à son arc. Il a ouvert dans la capitale son salon haut de gamme, W, au 150, rue Montmartre, à deux pas de la fameuse boîte des années 80, le Palace, où il a débuté. Et y travaille une journée par semaine. Grille de tarifs à l’anglo-saxonne, en fonction du niveau d’expertise du coiffeur, coloration végétale (entre autres), spécialisation dans le cheveu bouclé, «voire très frisé», espace barbier et agencement atypique, «comme un salon-appartement qui aurait pignon sur rue, tout en courbes, avec un espace d’accueil comme une bulle, un mur végétal, et des éléments de déco issus de mes shows», William a créé un endroit intimiste, sans aucun visuel, centré autour de la cliente. Même envie d’aller à l’essentiel, côté formation. La «Will Education» est une synthèse de 20 ans de techniques, remastérisées, et couplées aux coupes mémorielles et au concept de coiffure « Bespoke » (inspiré des tailleurs londoniens qui échangent au moins une heure avec leurs clients, pour mieux les connaître avant de réaliser leur costume sur mesure) : là aussi, le client doit rester au cœur des préoccupations du coiffeur. Petits ou grands salons, majoritairement indépendants (mais pas seulement !), William Le Pec se met à la disposition « de gens gourmands, qui ont envie d'apprendre et de créer la différence par leur travail, et pas à travers une marque. » Avec la générosité qui le caractérise.
Photo : D.R.
