Haute Coiffure Française : la rupture
03/10/2016 Événements/SalonsLa Haute Coiffure Française a investi la Grande Arche de La Défense pour sa traditionnelle présentation d’automne le 18 septembre dernier. Edition différente, Rupture est une collection plus bohème et moins formelle que d’habitude, avec des coiffures plus vivantes et moins figées. De quoi susciter des avis assez tranchés donc. Mais changement de style ne signifie pas changement de méthode. Ainsi, la précision du geste des membres de l’équipe artistique était au rendez-vous, pour créer des structures floutées avec des jonctions douces et des effilages directionnels. La liberté de mouvement des cheveux a été accentuée en amont par des colorations construites selon les principes du strobbing. Plusieurs plateaux étaient dédiés à la création pure, avec des exercices de styles bien réussis autour de mini-thématiques, dont l’une, parmi les plus remarquées, avait pour nom : être belle à tous les âges. Jérémy Blanc en a fait une interprétation en modes commercial, plus édito, voire carrément avant-gardiste. Même jeu avec les gothiques ou le masculin/féminin. Des plateaux où était traité le cheveu au naturel, en totale liberté, dans des effets mousseux ou avec des boucles, ont contrasté avec des approches plus graphiques. Autre exercice de style particulièrement intéressant : la réalisation de coiffures adaptées à l’univers de jeunes créateurs couture, avec Véronique Dumazet pour Fleur Bougon, Laurent Tourette pour Gaudre Murauskaite et Eric Zemmour pour Clara Bizzoca. Un exercice qui s’est conclu par un défilé. Pour l’édition du printemps, la Haute Coiffure retrouvera, le 12 février prochain, le cadre prestigieux du Carrousel du Louvre.
Photo : Didier Adam