L’Unec tire le portrait de l’état de la coiffure

06/12/2024 Economie
Economie L’Unec tire le portrait de l’état de la coiffure

Comme tous les secteurs économiques depuis la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, le feuilleton de la création d’un nouveau gouvernement et l’incertitude de la date de son éventuelle chute, l’Unec est dans l’expectative, particulièrement préoccupée des restrictions au financement de l’apprentissage dont nous nous sommes fait l’écho dans l’Eclaireur dès l’été 2024.


L’exonération de charges pour les apprentis, devenue une aide de 6000 euros, pourrait prochainement être ramenée à 4 500 euros. Une mesure à contre-courant du succès de l’apprentissage, ainsi pour l’année scolaire 2022-2023, le nombre d’apprentis inscrits dans une formation aux métiers de la coiffure a augmenté de 7 % par rapport à 2021-2022, soit 1 601 apprenants supplémentaires pour un total de 23 200, rattrapant les bons niveaux de 2008. Une bonne nouvelle face aux problèmes récurrents de recrutement. En parallèle le nombre d’établissements de coiffure continue sa croissance atteignant 109 306 début 2023 (pour 180 000 actifs), soit 7371 de plus en un an. Pourtant le nombre de salariés est en baisse de 2% car beaucoup d’ouvertures se font en micro-entreprises (+4.8% en un an) ces dernières atteignant désormais les 30 000 établissement. L’Unec aimerait que ce statut devienne fiscalement transitoire pour une durée de 3 ans maximale car elle considère que bien qu’attrayant, ce régime fragilise l’avenir du secteur : les micro-entreprises ne créent pas d’emplois, ne participent pas à la formation d’apprentis et bénéficient d’exonérations importantes, notamment sur la TVA, enfin elles ne reprennent pas de salons. Parmi les dossiers prioritaires pour l’Unec: la simplification administrative, augmenter les formations courtes (cheveux texturés, produits végétaux), la lutte contre les fausses micro-entreprises (ayant une activité avec plus de contrôles par suite de la suppression de l’obligation de BP à l’ouverture, un meilleur respect des ouverture dominicales (maximum 6 par an) source de concurrence déloyale, l’interdiction de la vente des produits professionnels aux particuliers, la redynamisation des centres villes ou encore une TVA à 10%.

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