L’impact de la Covid-19 sur l’industrie cosmétique
07/10/2020 Produits/MarchésUne étude Asterès commandé par la Febea (la fédération des entreprises de la beauté) fait le point sur l’état de l’industrie cosmétique en France au premier semestre 2020. Les ventes ont chuté de 10% avec de fortes disparités puisque les produits de beauté ont dévissé à -25% tandis que les produits d’hygiène ont fait un bon de +50% ! Les exportations sont en baisse de 14% et les sociétés les plus impactées sont les PME/TPE avec une chute de 54% de leurs chiffre d’affaires contres 35% pour les grandes entreprises. Les indicateurs restent moins mauvais que le reste de l’économie, ainsi sur l’année 2020 la chute devrait se limiter à 5% pour le secteur (la consommation des ménages perdant 7%) boosté par l’hygiène qui devrait clôturer autour de +30% contre -17% pour les produits de beauté. Le président de la Febea, Patrick O’Quin explique : « les ventes de produits liés à la socialisation – maquillage, produits coiffants, parfums – sont en baisse, tandis que les produits d’hygiène du quotidien connaissent une bonne tenue, y compris depuis le déconfinement ». Plus préoccupant : les instituts et salons de beauté ainsi que la distribution sélective particulièrement impactés par la fermeture pendant le confinement, devraient voir leurs ventes annuelles se replier de respectivement 25 % et 23 %. Les ventes en grandes surfaces et parapharmacies, bénéficiant pleinement de la hausse des produits d’hygiène, seront en hausse de 2 %. Les ventes en ligne exploseront quant à elles de 38 %. Selon Asterès, les exportations de cosmétiques devraient baisser de - 9 % sur l’ensemble de l’année, soit une meilleure résistance que les exportations totales françaises (- 17 %). L’ensemble du continent américain enregistrera la plus forte chute (- 10 %), alors que la Chine devrait être le seul grand marché en croissance (+ 3 %). Les difficultés de l’export sont aussi liées à la chute du transport aérien, donc du travel retail : selon Asterès, les ventes de cosmétiques dans ces points de vente devraient enregistrer une chute d’au moins 65% sur l’année 2020.
Photo Pixibay/anncapictures