Extensions du domaine de la mode

10/01/2024 Produits/Marchés
Produits/Marchés   Extensions du domaine de la mode

Les stars ne s’en lassent pas. Certaines vont jusqu’à en abuser pour réaliser des coiffures les plus excentriques. Miley Cyrus ou Britney Spears en sont les meilleurs exemples. Depuis quelques temps, les extensions se démocratisent et s’affichent sur les réseaux sociaux. Désormais, leurs prix et leurs techniques varient et tout porte à croire qu’elles sont promises à un bel avenir.


Récemment, des archéologues ont révélé l’existence d’un squelette de femme égyptienne de 3 300 ans présentant une coiffure complexe composée de 70 extensions de cheveux, fixées dans les différentes couches et hauteurs de la tête. La naissance des extensions capillaires n’a pas débuté avec les instagrameuses mais bien sous le règne d’Akhenaton ! Il a survécu jusqu’au Moyen Age où elles ont perdu en notoriété car qualifiées par la suite par l’Eglise de vanité, et sont tombées dans l’oubli jusqu’au XIXe siècle. C’est au XXe siècle qu’elles ont été remises au goût du jour, mais discrètement, et jusqu’en 1990 elles ont été l’apanage des stars du show business qui les portaient en toute discrétion, ou des mannequins pour des besoins de rendu photo ou lors de défilés. Depuis peu, elles ne se cachent plus. Des stars telles que Kylie Jenner, Beyonce ou Kim Kardashian en font la promotion, s’affichant sans complexes avec des coiffures aux différentes longueurs sur les réseaux sociaux et les pages de magazines, pour le plus grand bonheur des coiffeurs qui ont vu en vingt-cinq ans les techniques évoluer.


Les réseaux sociaux ont également contribué à les faire passer de l’ombre à la lumière, présentant des avant/après souvent spectaculaires et vendeurs. En effet, TiK ToK et Instagram regorgent de jolies filles ravies de s’afficher avec de nouvelles longueurs, allant même jusqu’à filmer la pose de leurs extensions.


C’est en 1996 que Jacques Dessange a l’idée d’exploiter le service, considérant la chose comme un phénomène de mode éphémère. Dans le salon amiral de l’enseigne, rue Franklin Roosevelt, à Paris, il y consacre une vaste place et travaille avec la marque Great Lengths. Un engouement qui ne cessera pas, et s’enrichira de nouveaux procédés, comme en témoigne Jason Le Carrour, Directeur du Salon International : « Nous accueillons encore de nouvelles clientes, elles viennent pour porter des longueurs XXL, avoir plus de matière, ou changer de coiffure, comme par exemple effacer un dégradé pour un résultat aux lignes pleines ». Les extensions posées à froid ont en moyenne une durée de vie de trois mois, tandis que celles que l’on rajoute à l’aide de clips ou tenues par de mini peignes peuvent s’utiliser à l’envi. C’est le cas pour Easy Locks, distribué en exclusivité dans les salons Jean-Marc Joubert, qui a compris que le cheveu pouvait aussi être un accessoire de mode. Axel Joubert, son fils, a récemment mis en place le service pour répondre à ce besoin : « Les femmes ont désormais l’envie de changer rapidement de look, toute notre société va très vite, on ne veut plus attendre la repousse, alors les extensions doivent êtres modulables et accessibles au plus grand nombre ». La technique ne sensibilise pas le cheveu, car le point de tension est plus large, ce qui constitue un plus pour les femmes aux cheveux sensibilisés. Cheveux naturels, cheveux synthétiques de grande qualité, barrettes de cheveux, clips, il y en a pour toutes les bourses.


La démocratisation des extensions est en marche, résultat, la cible et la clientèle des salons Jean Marc Joubert s’est ainsi élargie. Mais le service, pour être rentable, doit générer du nombre. Cependant, même si la pose d’extensions reste moins compliquée qu’une formation technique initiale, elle ne s’improvise pas. « Il faut être capable de poser les extensions sur une tête entière en une heure et demi. Nos extensions sont réutilisables quatre fois et durent huit semaines » précise Axel Joubert. Les marques proposent le plus souvent des formations qu’il est recommandé de suivre.


Au-delà du phénomène de mode, les extensions sont également un allié pour le service coloration. C’est ainsi que chez Dessange, on innove : « Nous avons récemment lancé des extensions aux racines foncées et aux pointes plus claires, un résultat bicolore subtil que les femmes n’osent pas toujours faire sur leurs propres cheveux » explique Jason Le Carrour. Quant au fabriquant RH Excellence, jouant la carte du 100% naturel mais accessible tout en s’inscrivant davantage dans une démarche solidaire, puisque, depuis 2015, la société adhère à la charte des perruquiers de l’Institut National du Cancer en proposant, outre les perruques, des accessoires à base d’extensions de cheveux. Preuve que dans le domaine des soins, la mode a aussi son importance.


Assurément, grâce aux nouveaux procédés techniques, et aux nouvelles matières synthétiques, les extensions ne sont plus réservées aux femmes aisées ni aux stars. Accessoire d’un soir, ou nouvelle tête, elles constituent un moyen de capter une nouvelle clientèle.


Tous les types et techniques d’extensions

Il existe deux types d'extensions capillaires : en cheveux naturels humains et en cheveux synthétiques ou fibre animale. Il existe plusieurs manières de les fixer :
Extensions à la kératine : La pose se fait à chaud par fixation d'une mèche de kératine à une mèche de cheveux naturels au moyen d'une pince chauffante ;
Extensions piquées (mèches, tresses) : La pose se fait à froid par attachement d'une mèche d'extension à une mèche de cheveux naturels avec un fil élastique de la couleur de ces derniers ;
Extensions tissées (tissages) : Il y a plusieurs méthodes de pose avec ce type d'extension, mais la plus courante reste la méthode africaine, avec des nattes plaquées avec les cheveux naturels pour y coudre des tissages d'extensions
Extensions avec les connecteurs : La méthode est appelée pose à froid. Les connecteurs sont de petits anneaux de métal. On passe une mèche de cheveux naturels et une mèche d'extension à l'intérieur. Ensuite, on serre cet anneau avec une pince
Extensions en bandes adhésives : Les cheveux sont pré-collés sur une bande adhésive de quelques centimètres de long. On prend deux bandes adhésives que l’on colle entre elles avec une fine mèche de cheveux naturels
Extensions à clips : la pose se fait grâce à de petites pinces qui se clippent sur les cheveux.
Il existe également l'extension à enfiler, ou extension bandeau. Il s'agit d'une bande sur laquelle est fixé un fil de nylon ou un élastique.

À LIRE AUSSI

Hair Summum réactive le cheveu !

Cette marque capillaire de Guinot, inspiré des recherches sur le skincare, joue sur l’activation de la microcirculation. Pour des raisons génétiques la microcirculation sur le dessus du crâne est plus faible et se dégrade avec l’âge créant une chevelure clairsemée chez la femme et allant jusqu’à l’alopécie chez les hommes.
13/03/2024 Produits/Marchés

Patrice Mulato chez Franck Provost

La gamme Repigmentant de Patrice Mulato, produits phares de la marque depuis son lancement en 2007, intègre le réseau Franck Provost et fête en parallèle ses 1 an dans le réseau L'Atelier Intermède
04/03/2024 Produits/Marchés