
Ecologie en cosmétique, promesses tenues ?
13/01/2025 Engagement
Si les cosmétiques comptent pour environ 1% des émissions de carbone et moins de 5% des plastiques, le secteur est en pointe pour réduire son impact.
Le chantier du recyclage plastique
Le secteur des cosmétiques a grandement évolué depuis cinq ans à la fois pour se conformer aux changements de règles et anticiper sur les demandes, tant législatives (loi climat de 2021) que des consommateurs. Le principal syndicat, la Febea (La Fédération des Entreprises de la Beauté) guide ainsi ses entreprises dont les trois quarts sont des PME. Après la promotion du vrac et de la réduction de plastique depuis 2022, un programme a été mis en place autour de quatre axes : la décarbonation, la sobriété hydrique, la préservation de la biodiversité et la gestion plastique. Si ce dernier point reste une priorité c’est qu’en 2022, seuls 25% du plastique (tous secteurs confondus) étaient réellement recyclés en France faute de filières bien organisées, un résultat bien en dessous de la moyenne européenne de près de 40% !
La recharge incontournable
Si nombre d’entreprises ont progressé, certains, pas forcément adhérents de la Febea d’ailleurs, sont allés bien plus loin. En pointe dans les marques pro, Patrice Mulato qui dès 2022, après avoir depuis plusieurs années rendu ses flacons 100% recyclables, a utilisé 100% de plastique recyclé ! Depuis nombre de marques se sont engagés fortement, y compris parmi les leaders internationaux, à la fois dans l’écoconception et surtout les filières de recyclage jusqu’alors négligées. Certains se sont même unis comme le consortium « pharma-recharge » en 2023, dont fait partie le groupe Pierre Fabre en créant des meubles communs de recharge !
Ecoconception des produits et des emballages
L’écoconception des emballages suit plusieurs pistes : réduction du poids, chasse au suremballage, amélioration des bouchons en privilégiant les plastiques recyclables, voire recherches d’alternative notamment à base de résidus végétaux. L’autre grand chantier est la sobriété hydrique, à la fois dans la consommation en production, le traitement des eaux usées, mais aussi la composition pour utiliser moins d’eau dans les formules ou pour le rinçage. Les acteurs de la coiffure naturelle sont en général bien plus avancés sur ce point l ‘un des pionniers étant Marcapar qui, outre le vrac s’est engagé depuis des années dans des produits à réhydrater. Couleurs Gaia avec des soins en poudre et la priorité mis au rechargeable est dans la même veine. Les marques naturelles en général sont loin devant en intégrant une réflexion plus large incluant l’impact et la dégradabilité des ingrédients. Les recharges et cosmétiques solides concourent fortement à la réduction de l’empreinte carbone, tant par la conception que pour le transport qui pèse 10% de l’impact des cosmétiques.
Le greenwashing perturbe l'analyse
Si la prudence dans les allégations marketing autour du greenwashing est de mise, le bilan des actions menées est positif car elles touchent tous les acteurs, tandis que les consommateurs, sensibilisés, le vérifie sans complaisance, y compris dans des secteurs longtemps peu concernés comme le luxe !
À LIRE AUSSI


Prix Impact, les initiatives respectueuses de l’environnement
