Chroniques de confinement

13/11/2020 Economie
Economie Chroniques de confinement

CHRONIQUES DE CONFINEMENT: Toujours mobilisés.

Pendant que nous attendons, avec espoir, une possible réouverture le 1er décembre, l'activité tourne toujours, bien qu'au ralenti dans certains domaines liés au secteur.

C'est le cas des usines notamment Startec/Novabio à Velaux en Provence que nous sommes allés visiter. Georges Durand, co-propriétaire de l'entreprise, reste pris entre une certaine réserve et un fond d'optimisme indéboulonnable: "Heureusement que nous ne travaillons pas que pour la coiffure sinon nous serions quasiment à l'arrêt! Là nous sommes en plein dans l'intégration de l'usine certifiée Ecocert Novabio (beauté/ hygiène/esthétique) qui tourne bien et nous tenons aussi grâce à des clients étrangers qui cartonnent pour la revente de nos produits repigmentants et mettent en place des services couleur pour la clientèle. En France on bloque là-dessus pourtant nos clients américains notamment ont fidélisé les clientes avec des services de coloration spécial confinement. Pour "l'après", en France, nous travaillons sur des gammes aux noms des coiffeurs, avec des solutions de revente en ligne sans stock pour eux."
La formation se poursuit aussi comme nous le signalions, beaucoup en ligne évidemment, mais aussi avec moult précautions, en présentiel comme ces deux stages à l'académie Coiffure Beauté Méditerranée à Aix-en-Provence autour de la coloration par Jessica Bonnet et pour Marcapar .

Les coiffeurs eux sont, normalement, une poignée à travailler en studio, un peu le spectacle (en ligne) et quelques rares cas particuliers dans des cadres très précis et limités.

CHRONIQUES DE CONFINEMENT: Blanc-gris-noir! tricher ou pas?

Fermés, nous sommes tous fermés au moins jusqu'au 1er décembre (même si certains à Bercy n'écartent pas la date du 27 novembre comme possible), mais... Si la polémique sur l'autorisation de la coiffure en salon et à domicile est close. Nous avons un peu fouillé! La "bonne" nouvelle, l'immense majorité des coiffeurs (en salon ou à domicile) respectent le confinement.

Quelques coiffeurs à domicile ont discrètement affirmé qu'ils continueraient "parce qu'il faut bien manger" mais impossible de réaliser l'ampleur réelle de cette fronde par nature discrète.
Quant aux salons nous sommes allez voir. Même dans des quartiers de non-droit que nous connaissons bien, la fermeture est mieux respectée qu'en mars où nous avions noté un petit "flottement" notamment chez quelques petits salons homme et salons afro déjà plus ou moins déclarés. Cette fois les volets sont baissés et la police contrôle de façon aléatoire pour mettre la pression.

Mais quelques salons (minoritaires) ont des affichettes: "nous sommes fermés mais contactez-nous au.... " Alors, Click & collect? Prestations illégales? Pour certains le doute est très clair car ils ne font habituellement pas ou peu de vente et certaines affiches sont suspectes: "nous ne coiffons plus dans le salon, appelez au..."!

Autre petit manège curieux, des volets entre-ouverts sous lesquels, sous nos yeux, s'engouffrent des clientes (?) après un conciliabule et ne ressortent pas avant un -très long- moment et n'entrent clairement pas "une par une".

Bref pas de fraude massive visible mais encore quelques petits arrangements que nous nous garderons bien de juger vu la détresse de tous!

CHRONIQUES DE CONFINEMENT: Vente sur internet ou click&collect?

Nous sommes allés voir des coiffeurs dont Aldrick Queval propriétaire de 3 salons et engagé dans ces deux approches de vente à distance avec son enseigne barbier Grizzly. "Je vois cela comme un service client et un moyen de garder le lien, mais absolument pas comme une solution économiquement intéressante. En revente je me débrouille plutôt bien mais en ligne ou en click&collect je fais une fraction de mon chiffre revente habituel. J'assure une permanence certains jours dans les salons pour le retrait produit, mais bon... il faut surtout une réouverture avec de bons protocoles ce que nous avons d'ailleurs déjà!" Conclu le coiffeur avec ce que l'on imagine être, derrière son masque, un sourire désabusé...

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