Plus connu des coiffeurs sous le nom d’Eric Roman, celui qui, il y a encore 5 ans, était à la tête de son propre salon, à deux pas des Champs-Elysées, a fait le choix audacieux de se lancer dans l’écriture. Parallèlement à son métier, qu’il continue d’exercer en studio et en salon (deux jours par semaine chez Marisol, dans le 3ème arrondissement de Paris), il a commencé par le théâtre, en co-signant avec Bénédicte Fossey la pièce « Comme à la maison », à l’affiche au Théâtre de Paris (Paris 9ème) jusqu’au 31 décembre. Une comédie réjouissante sur une soirée de réveillon en famille qui vire au grand déballage, et qui, sans tambour ni trompettes, fait un vrai carton auprès du public parisien, après avoir été jouée à Lyon l’année dernière. Mais Eric, qui a repris le « d » de son nom en tant qu’auteur, s’est aussi lancé dans le roman, en publiant fin août une autobiographie à la fois grave et légère : « Mon père, ma mère et Sheila » (éditions Stock). Il y dévoile tout en finesse, et par fragments de souvenirs, l’émergence de sa différence dans une famille moyenne des années 70, peu armée pour le comprendre. Des moments difficiles, l’impression de « dissoner », mais aussi de purs moments de bonheur familial (surtout avec ses grands-parents), et des parenthèses euphoriques en « tête-à-tête » avec son idole du moment, Sheila, grâce aux émissions de variétés ou à son mange-disque. Le livre d’Eric, qui a été salué par la critique, lui a permis d’aller au bout de son rêve, qui était non pas de devenir coiffeur, mais d’écrire. Il va désormais poursuivre ses deux carrières en parallèle.
