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La Rédaction de L'Eclaireur www.leclaireur-coiffeurs.com

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L' équipe de la rédaction de L' ECLAIREUR composée de  Brice Thiron, Florence Baumann assisté de l' éditeur Christian GUY ainsi que d' autres contributeurs occasionnels ont  réuni les archives de L'ECLAIREUR,  Vous bénéficiez ainsi de plus de 75 ans d' expérience de la coiffure cumulées par nos équipes,  lesquelles ont interviewé  les plus grands professionnels,  dans tous les métiers.

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14 mars 2011

Ou et comment mieux s’ alimenter pendant les pauses ? Avez vous des recommandations particulières?
Merci

 Si les salariés ont tendance à prendre leur pause déjeuner quand ils le peuvent... alors que dire des patrons ! Certains font régulièrement le grand écart entre le matin et le soir... compensant le matin (pour les plus sérieux) et/ou le soir. Et le grignotage, ça n’est pas rare non plus...
Nous avons demandé l’avis d’une diététicienne, Virginie Balès. Pour elle, outre les questions d’équilibre alimentaire qui se posent à toute personne, il y a deux risques liés à la station debout : les problèmes veineux et la cellulite aux jambes. Ajoutons-y les horaires anarchiques... et le tableau est complet ! “Pour moi, on devrait faire un excellent petit déjeuner, un bon déjeuner, et un dîner léger”, souligne d’entrée Virginie Balès. Alors que dans un métier lié au commerce, on a souvent tendance à manger pas mal le soir.  Et tout n’est pas qu’une question de quantité. Ainsi, protéines et féculents seront consommés de préférence le matin et/ou à midi. Au passage, alors que tous nos interviewés ont déclaré boycotter les sandwichs (vraiment ?), Virginie Balès ne fait pas leur procès. “Entre manger un sandwich jambon-fromage et manger du jambon, du fromage, accompagnés de pain, quelle différence ? L’important est surtout de ne pas “engloutir” à toute vitesse le repas de midi, car la sensation de satiété met un certain temps à s’installer.” .  «J’ai débuté dans des salons où nous avions chacun une pause déjeuner à heure fixe”, se remémore Robert (“Robert coiffure” à Grasse). “Dans mon salon tel qu’il fonctionne actuellement, ce serait impossible !” Légalement, peu de choses sont prévues par les textes : dans les salons qui pratiquent la journée continue, les salariés ont droit à une pause déjeuner... qu’ils prendront entre 11h00 et 15h00 ! Bref, il y a de la marge. Et s’il est bien que le salon soit équipé d’un coin avec réfrigérateur et four à micro-ondes, ce n’est pas obligatoire et cela dépend aussi de la place disponible. Certains coiffeurs, rares, octroient des tickets restaurant à leur équipe. “Je le faisais à une époque, confie Franck François, à la tête des enseignes Vog et Tchip, j’ai cessé car ça ne correspond plus à une demande des salariés. Ils préfèrent être mieux payés.”

TROIS FOIS PAR JOUR... C’EST BIEN !
Elle tord aussi le cou à une autre idée : les bienfaits du goûter, prôné par certains diététiciens. “Nous ne sommes pas des ruminants ! Manger trois fois par jour, c’est bien. Le besoin de goûter, voire de grignoter, peut s’expliquer de deux façons : par un petit déjeuner insuffisamment riche en protéines ou par une pulsion destinée à se calmer.” Et Virginie Balès de souligner le rôle clé de la sérotonine, un neuromédiateur qui régule l’humeur. Sa production optimale est favorisée par la consommation de protéines au petit déjeuner. “Sinon, on peut consommer du tryptophane, un acide aminé que l’on trouve en pharmacie sous forme de complément alimentaire.”
Pour éviter le “jonglage alimentaire” (manger une fois à 11 heures et le lendemain à 16 heures), on peut tenter de s’organiser par exemple en optant pour le plat ou la salade si on a un peu de temps, et en conservant, pour les jours où on n’a pas le temps, quelque chose de tout prêt à manger (tranches de jambon et de pain). “Mais bon, manger à des heures différentes, c’est toujours mieux que de sauter des repas !” rassure Virginie Balès. Enfin, bien sûr, le duo café-cigarettes comme substitut de repas est à fuir :  “derrière ça, il y a le souci du poids”. Or c’est mauvais pour la santé et en plus ça ne fonctionne pas pour garder la ligne. “Cela dit, conclut Virginie Balès, on peut donner des règles générales, mais certains se sont au fil des ans trouvé un équilibre qui leur convient... donc pas de raison d’en changer !”

RobERT (“ROBERT COIFFURE”, À GRASSE)
“Plutôt anarchique”

“Les filles arrivent en général à manger avant 14h00... sauf exception ! Elles gèrent elles-mêmes leurs rendez-vous. Quant à moi... c’est totalement anarchique ! C’est quand je peux, 11h00 comme 16h00. Je commence parfois à 6h30 et je termine à 19h30, alors... Je vais chercher un plat chaud au restau d’à-côté, ou une salade à la supérette... Mais si je suis dans le feu de l’action, ça peut être rien du tout. Dans ce cas je grignote quand je peux, un yaourt, un croissant, un chausson... C’est le soir que je fais un bon repas complet, le matin je me contente d’un thé chez moi, puis d’un croissant au salon.”


LES CONSEILS DE LA DIÉTÉTICIENNE
Virginie Balès, diététicienne, est installée dans le 17ème arrondissement de Paris, à quelques encâblures de l’Etoile. Elle a collaboré à différents articles dans la presse féminine et à des émissions de télévision.
- pour les salons qui commencent tard (10h00 par exemple) : un petit déjeuner type brunch, comprenant aussi des protéines, “comme quand on se lève tard le week end” : Pain + jambon ou oeuf ou fromage ou saumon fumé, Yaourt, Fruit.
- si le salon ouvre tôt, et qu’on est du style “à ne rien pouvoir avaler le matin” : juste une boisson, et on se réserve un moment dans la matinée pour manger.
- déjeuner : assez léger, mais en incluant des protéines et un peu de féculents. Donc, pourquoi pas un sandwich jambon-fromage si on n’a pas le temps, à compléter par une compote ou un fruit.  Oui à la salade, mais si elle comprend ce qu’il faut en termes de féculents et protéines (par exemple : la salade niçoise plutôt que “l’assiette de crudités”).
- goûter : rien. Pour Virginie Balès, il n’y a aucune justification à manger en milieu d’après-midi
si les repas sont bien conçus. Si vraiment on ne peut pas s’en empêcher : un fruit et/ou un peu de féculents, type pain ou biscotte. Mais pas de biscuit sucré ni de laitages type yaourt.
- dîner : attention aux repas du soir trop chargés censés compenser ce qui n’a pas été pris dans la journée. Dans l’idéal : du poisson (ou crustacés, surimi...), des légumes plutôt que des pâtes ou du riz, et des fruits.
- boisson : de l’eau, de l’eau... et encore de l’eau ! Au moins deux litres par jour, pour lutter contre les risques veineux et de cellulite aux jambes. Gazeuse ou plate, selon la tolérance. Et pédale douce sur le café, pourtant très prisé en salon !

“Plutôt anarchique”
“Les filles arrivent en général à manger avant 14h00... sauf exception ! Elles gèrent elles-mêmes leurs rendez-vous. Quant à moi... c’est totalement anarchique ! C’est quand je peux, 11h00 comme 16h00. Je commence parfois à 6h30 et je termine à 19h30, alors... Je vais chercher un plat chaud au restau d’à-côté, ou une salade à la supérette... Mais si je suis dans le feu de l’action, ça peut être rien du tout. Dans ce cas je grignote quand je peux, un yaourt, un croissant, un chausson... C’est le soir que je fais un bon repas complet, le matin je me contente d’un thé chez moi, puis d’un croissant au salon.”


PATRICE (COIFFEUR DANS LE SALON “MURIEL LABRO”, PARIS 13ÈME)
“Quand on peut !”

“On prend notre pause déjeuner quand on peut, selon les clients... Parfois, on prend le début du repas à un moment... et la fin plus tard ! Et encore, nous, on travaille sur rendez-vous... On peut donc mieux s’organiser que dans les salons à clientèle de passage !
Je prends toujours un petit déjeuner complet, surtout le samedi matin car je sais qu’on aura beaucoup de monde et que je n’aurai peut-être pas le temps de déjeuner. A midi, comme en réserve on peut se faire réchauffer quelque chose, j’achète des plats tout prêt... Certains apportent quelque chose de chez eux, mais moi je n’arrive pas trop à prévoir, les envies ça ne se commande pas ! Je ne prends jamais de sandwichs, sauf parfois le samedi quand on est trop à la bourre... Dans ce cas c’est sandwich, ou parfois rien du tout. Dans l’équipe, on ne grignote pas trop, d’ailleurs on se surveille un peu entre nous, on se dit : “tu vas manger tout ça ?”


LAËTITIA BODRY (AVEC SON MARI BENOÎT, UN SALON “INTERMÈDE” ET DEUX “SAINT-ALGUE” DANS LES DEUX-SÈVRES)
“Le soir, c’est la totale”.
“A Parthenay, on circule très facilement : nos salariées, qui ont entre 1h30 et 2h de pause déjeuner, sauf le samedi, rentrent donc chez elles. Quant à moi... ma pause déjeuner dépend du travail ! J’achète les plats préparés dans le supermarché d’en face plus un dessert type yaourt à boire vers 14h00... Pas de sandwichs, je suis arrivée à saturation.
Le soir, c’est un moment privilégié : c’est la totale, entrée-plat-fromage-dessert. Et puis je prends un bon petit déjeuner. Il m’arrive de grignoter dans la journée, c’est par périodes, et c’est lié à la fatigue : barres chocolatées, céréales... Car j’ai un défaut : je n’aime pas les fruits !”


CHRISTOPHE GUILHEMAT, SALON “CHRISTOPHE G” À ESCALQUENS
“Impossible de déjeuner le matin.”

“Certains salariés apportent un plat de chez eux. Mais le matin, impossible pour moi de me préparer quelque chose à emporter, ça m’écoeure ! On travaille en journée continue. Le matin, je n’arrive pas à déjeuner, c’est juste un café chez moi, et un autre au salon. A 10h00, si j’ai le temps, je prends un yaourt. A midi, c’est du rapide, mais équilibré : 2 tranches de jambon d’York + 1 pomme, en été un melon, un plat cuisiné en hiver... Et je compense le soir par un dîner copieux et équilibré  ! Je me bagarre gentiment avec mes collaborateurs, surtout les filles : elles préfèreraient se contenter d’un café-cigarette. Pour leur forme, je trouve que c’est mieux qu’elles mangent quelque chose, même sur le pouce.”