Deux tiers des entreprises ont eu du mal à s’équiper d’après une étude CNEC/CPME
08/06/2020 Coiffeurs/FranchisesDu 14 au 26 mai 2020, la CPME a réalisé une enquête auprès des adhérents du CNEC et des lecteurs de la newsletter à laquelle près de 1000 personnes ont répondu. L’enquête fait clairement apparaître les difficultés de la reprise d’activité.
Dans 72% des entreprises de coiffure, au moins un salarié a réintégré physiquement son lieu de travail, alors que 15% d’entre elles maintiennent encore une partie de leurs effectifs en chômage partiel. Deux-tiers des entreprises de coiffure ont connu des difficultés à se procurer des équipements de protection individuelle (masques, gels, visières, pour un coût mensuel moyen de 150 euros par salarié). Différence notable par rapport aux autres PME, le secteur de la coiffure a pu répercuter cette hausse des coûts sur les prix de vente (pour 62% des entreprises). Ce sont 70% des entreprises qui ont réorganisé les espaces de travail (par exemple en espaçant les fauteuils dans les salons), et 88% ont assoupli les règles du temps de travail avec des horaires flexibles, temps de pause modifiés. Sur le plan économique, le désengagement des assureurs-crédits est pointé du doigt par 27% des entreprises de notre secteur y ayant recours. De même, 80% des entreprises assurées « perte d’exploitation » ne se sont vu proposer aucune proposition par leur assureur. Enfin, les dispositifs de soutien aux entreprises mis en place par le gouvernement ont rencontré un vif succès dans le secteur de la coiffure. Sollicité par 70% des entreprises du secteur, le chômage partiel est satisfaisant pour 93% des chefs d’entreprise. Autre réussite, le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) est plébiscité par 90% des entreprises de coiffure y ayant eu recours. Si 83% des bénéficiaires du fonds de solidarité en sont également satisfaits, le second volet du fonds est en revanche un échec flagrant : seulement 11% des entreprises de coiffure en ont bénéficié. Enfin, il est à noter que si 61% des entreprises de coiffure ont bénéficié du report des échéances sociales, seulement 35% de celles payant un loyer ont profité d’une aide (report, annulation) de leur bailleur.