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La Rédaction de L'Eclaireur www.leclaireur-coiffeurs.com

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L' équipe de la rédaction de L' ECLAIREUR composée de  Brice Thiron, Florence Baumann assisté de l' éditeur Christian GUY ainsi que d' autres contributeurs occasionnels ont  réuni les archives de L'ECLAIREUR,  Vous bénéficiez ainsi de plus de 75 ans d' expérience de la coiffure cumulées par nos équipes,  lesquelles ont interviewé  les plus grands professionnels,  dans tous les métiers.

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21 février 2011

Les troubles musculo squelettiques du membres supérieur (TMS), qu’est ce que c’est ?

Les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur (TMS-MS)  sont  la première cause de maladie professionnelle (75% des cas). L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) surveille depuis des années l’évolution des pathologies de type TMS.. Or la coiffure n’échappe pas à ce problème, au travers des mauvaises postures et des contraintes importantes exercées sur l’axe épaule-poignet-main. D’une manière générale, plus d’un cinquième des salariés sont atteints par des douleurs de ce type au moins une fois au cours de leur parcours professionnel, il s’agit donc d’une question de santé publique incontournable…et récurrente : déjà en 2 500 avant J.C., l’architecte Imhotep décrivait cette affection chez les ouvriers lors de l’édification de pyramides, a rappelé, lors du Congrès, Jean-François Caillard du CHUR de Rouen. Une mise en perspective du problème qui se prolonge pourtant d’un constat édifiant : ce n’est qu’en 1980, sous l’influence de l’Europe, que la France a réellement commencé à étudier la question. L’étape suivante est un véritable suivi de l’évaluation des TMS conformément à une directive européenne de 1989. Mauvaise posture ou défaut d’organisation du poste de travail, gestes répétitifs, outils trop lourds, cadences élevées, fatigue, et aussi, tout simplement, stress, sont des facteurs de risque. L’âge également, les douleurs liées aux mauvaises pratiques apparaissant souvent autour de 40-50 ans. N’oublions pas le manque d’exercice : ainsi un moindre soutien de muscles peu sollicités rend le corps plus fragile. Ou encore la crispation dans le geste, d’où un manque de fluidité dans la tenue des outils de coupe. Limiter la prévalence des TMS implique des mesures de prévention pour tous afin d’éviter que les mauvaises habitudes (coupe, utilisation de séchoirs trop lourds, position de travail, organisation des rangements) ne déclenchent à terme des douleurs longues à traiter et parfois irrémédiables. La responsabilité de limiter les cas de TMS  n’incombe pas uniquement à la médecine du travail et aux pouvoirs publics : si un laisser-aller est avéré, par un mauvais aménagement du poste de travail par exemple, une part de la responsabilité -donc des charges financières du traitement des pathologies- peut  revenir à l’employeur…
UNE MALADIE PROFESSIONNELLE
Les TMS sont indemnisés car inscrits au tableau 57 des maladies professionnelles. Même si la procédure, d’après le témoignage de victimes, est longue et semée d’embûches administratives ! Pour autant les pouvoirs publics font des efforts pour faciliter cette reconnaissance. Cette évolution récente dans les pratiques explique une partie, mais pas la totalité, de la très forte augmentation des patients indemnisés depuis dix ans (21 126 en 2002 contre 2 602 en 1992). L’augmentation annuelle des TMS est de l’ordre de 20% et touche avant tout les femmes et les salariés les moins qualifiés. Plus d’un quart des personnes touchées garde des séquelles après le déclenchement de la maladie. Le coût des TMS en terme de dépenses de santé se chiffre en milliards d’euros. Les Etats-Unis l’ont “ précisément ” fixé entre 45 et 50 milliards de dollars sur leur territoire.
 SURVEILLANCE
Les Pays de la Loire mènent depuis 2002 une expérience pilote de suivi plus précis de l’évolution des TMS auprès d’un échantillonnage représentatif (1 500 salariés) et de médecins relais. La moitié des salariés sondés ont déclaré ressentir des symptômes, et 8% d’entre eux en souffrent quotidiennement. Les médecins ont diagnostiqué un TMS chez 13% des sondés, voire un deuxième TMS pour 3% d’entre eux. L’affection la plus courante: la tendinite de l’épaule. Le secteur où les salariés se déclarent les plus touchés ? L’ administration !