La situation critique pour 28% des salons

29/10/2020 Réglementation
Réglementation  La situation critique pour 28% des salons

Avant l’intervention d’Emmanuel Macron du 28 octobre, l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) a dressé le bilan chiffré de la situation économique dégradée de la coiffure via une enquête réalisée en septembre auprès de 1454 chefs d’entreprise de coiffure concernant leurs résultats entre mai et fin août


- L’activité est en berne : Plus de 6 entreprises sur 10 ont enregistré sur la période une baisse de chiffre d’affaires. Malgré trois semaines de forte fréquentation constatées à l’occasion de la reprise de l’activité le 11 mai dernier, plus de 6 répondants sur 10 ont enregistré une baisse significative de CA sur la période étudiée. Les principales causes citées : L'habitude prise par les clients d'entretenir seuls leurs cheveux pendant le confinement, certains ne sont d’ailleurs jamais revenus. Les visites se sont encore espacées, un phénomène accentué par le télétravail. Troisième grande cause, l’incertitude économique. Enfin l’annulation de nombreuses cérémonies et fêtes familiales a aussi joué son rôle.


- La situation financière : Un salon sur quatre a eu recours au PGE soient environ 360 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat pour un montant moyen de 22 087 euros. Chez les adhérents de l’Unec, plus encadrés, le taux de PGE est de 45%. Les plus grandes entreprises de plus de 10 salariés sont 70% à y avoir eu recours. 29% des salons ont déjà utilisé ce PGE pour soulager leurs trésoreries et 45% ne pourront le rembourser avant un an, une proportion équivalente ayant dû reporter les échéances bancaires. Une entreprise sur trois a une mauvaise situation financière et 28% pensent même que leur survie est en jeu. Les plus grosses structures sont encore plus impactées, les plus de 15 salariés sont deux fois plus nombreuses à craindre pour la pérennité de leur entreprise. 93% ont obtenu une aide du fonds de solidarité de 1er niveau et 10% du fonds de 2e niveau. Seuls 2,5% des salons ont pu profiter de l’aide « prévention covid » dont les conditions étaient assez élevées en termes d’investissements, 10% sont en attente d’examen de leur dossier.


- L’emploi : au-delà du chômage partiel massif entre mars et mai, encore en juin, 6785 salariés étaient en chômage partiel soit encore 7,6% de ceux d’avril, pour une durée moyenne de 44 heures par salarié. Logiquement 78% des entreprises n’ont pas recruté. Parmi les 22% qui souhaitent recruter ou ont recruté, 63% ont choisi un contrat en alternance. L’apprentissage est en hausse de 11,5% pour la rentrée 2020, les contrats de professionnalisation sont en baisse de 1,4%.


- Le protocole sanitaire. Jugé trop lourd par 47% des salons, il est néanmoins vu comme adapté par 97% des coiffeurs interrogés. Les critiques portent sur la désinfection des bacs et fauteuils. Reste que 91% estiment qu’il rassure les coiffeurs et 96% que les clients apprécient aussi l’initiative. Rappelons qu’aucun foyer de contamination n’a été identifié en salons de coiffure.

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