Libérés, délivrés… un poil stressés !

22/05/2020 Coiffeurs/Franchises
Coiffeurs/Franchises Libérés, délivrés… un poil stressés !

Lundi 11 mai, 9 h 07, la majorité des salons de France sont ouverts, certains depuis une demi-heure, beaucoup depuis plus d’une heure, quelques-uns depuis plus de neuf heures, prenant au premier degré la levée du confinement à minuit ! Quelques centaines restent fermés sur décision administrative, notamment dans les centres commerciaux de plus de 40 000 m², en Ile-de-France essentiellement, mais pas seulement. D’autres enfin ouvrent, partagés entre peur et colère, incapables de pouvoir mettre en place un protocole sanitaire du fait de la tension des approvisionnements … L’équipe de Medley Rive Gauche à Paris s’éveille doucement car son patron, Patrick Ahmed, a décidé, comme quelques milliers de propriétaires de salons, de n’ouvrir que… le 12 mai ! Aujourd’hui sera une journée de répétition générale et de discussion pour amorcer ce que le coiffeur et formateur sait bien ne pas être une course effrénée mais un marathon de longue haleine une fois passée l’euphorie des trois premières semaines amorcées sur les chapeaux de roues. Et de briefer son équipe : « Vous l’avez tous entendu, ce virus, nous allons vivre longtemps avec, il est donc important de bien se préparer, sans précipitation, et d’en discuter… » S’ensuivent de longues minutes d’échanges entre enthousiasme et inquiétude. Pendant ce temps, d’autres coiffeurs sont déjà à 100 % avec leurs clientes et clients: « Nous avons mis en place les derniers détails la semaine dernière, les coiffeurs venant pour la plupart préparer la reprise mais aussi pour le plaisir de se retrouver, s’enthousiasme William Le Pec, depuis le salon W, rue Montmartre à Paris. Cette reprise est importante pour l’équilibre de chacun et cela fait plaisir de constater l’accueil de nos clients. ». De son côté, Marion Vidal, de la Cachette Secrète à Chanteloup-en-Brie, reçoit son premier client dans une ambiance feutrée. Sa particularité : elle gère un salon pour enfants et la priorité est ici de rassurer, de jouer la carte du sérieux mais sans dramatiser face à une clientèle sensible aux ambiances anxiogènes. Mission réussie pour cet habitué, trop content de retrouver sa coiffeuse ! Il y a enfin d’autres salons devant lesquels nous passons, tous sont à fond, la plupart d’entre eux essayant de respecter au mieux les règles de distanciation, de protection et de désinfection, mais quelques-uns en font fi. Renseignements pris, les ruptures d’approvisionnement ont joué, mais pas seulement ! Certaines situations sont intolérables : accompagnants non masqués dans le salon, entassement, coiffeurs et clients non masqués ou désinfection oubliée... Gênant, mais plus excusable, même si on reste en dehors du protocole : les ruptures de stocks, partout en France, pour les peignoirs et les serviettes à usage unique, les lunettes et les visières pour cette rentrée sous tension. Parmi les plus laxistes, des petits salons homme à moins de 10 euros, comme souvent, mais pas seulement. Des salons avec pignon sur rue n’ont visiblement pas pris la mesure des risques. Sanitaires avant tout, mais aussi économiques, certains fermeront d’ailleurs quelques jours plus tard jusqu’en juillet sur décision administrative.

Photo: William Le Pec de W @ Brice Thiron

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